Avec la routine quotidienne, rien n'est plus normal que de vivre des situations inconfortables dans la circulation. Cette voiture qui marche à dix heures d'avance, l'autre dont le signal s'est ouvert, mais qui tape sur le portable et qui est coincée, celle qui ne donne pas de flèche pour changer de voie. Et ainsi de suite. Il y a beaucoup de situations. Après une journée fatigante, avec d'innombrables réunions et personnes à l'oreille, les piles de papier sur votre bureau qui ne font qu'augmenter et la quantité d'appels qui ne s'arrêtent pas. Lorsque vous prenez votre voiture pour rentrer chez vous, ou sur le chemin du bus dont vous savez qu'il sera plein, la pensée vous vient : maintenant, encore un marathon. On sait que ce n'est pas facile et qu'il faut parfois prendre une grande respiration et compter jusqu'à 20 pour pouvoir maintenir un minimum de calme et de patience, et que ce n'est pas toujours possible. Mais pensons que cela ne vous fera que du bien, conseillons les psychologues.
Est-il vraiment possible de ne pas être stressé dans la circulation ?
Oui, et c'est le rôle du psychologue d'aider, alors lisez les moyens qu'on appelle valves d'échappement, auxquels vous pouvez avoir recours dans ces moments de tension psychologique.
Si vous sentez le stress vous envahir parce que vous avez une cinquantaine de kilomètres à parcourir en voiture pour aller voir votre prochain client, pas de panique. La respiration abdominale va vous aider à passer le cap sans difficulté :
- Installez-vous dans votre véhicule,
- Branchez votre FM sur radio Classique,
- Fermez les yeux e respirez.
Mais pas comme vous le faites habituellement, non. On parle ici de respiration abdominale. Celle que les bébés adoptent de manière spontanée. C’est-à-dire qu’ils respirent à la fois avec leurs poumons et leur ventre. Malheureusement, cette respiration de la prime enfance devient très vite une respiration de survie qui ne fait que s’adapter à notre mode de vie et ne se consacre qu’à celle, vitale, de nos poumons. La respiration abdominale consiste à :
- poser la paume d’une main sur le ventre,
- inspirer en le gonflant,
- bloquer quelques secondes sa respiration et expirer en vidant le ventre jusqu’à ce qu’il n’y ait plus un seul souffle d’air dans sa cavité.
Changer la pensée.
Tout d'abord, il est important de comprendre ce qui est à notre portée et ce qui ne l'est pas. Par exemple, attraper un trafic intense en plein lundi matin, une voiture en panne ou un pneu crevé, sont des choses qui ne sont pas sous notre contrôle. Penser cela peut générer moins d'anxiété que lorsque vous pensez pouvoir le résoudre plus rapidement. C'est-à-dire que si votre voiture tombe en panne, vous devez appeler le treuil, le mécanicien, l'assurance. Il y a tellement de procédures que l'anxiété ne vous aidera pas à résoudre votre problème, la thérapie est un allié puissant dans ce processus. L'utilisation de quelques masses, comme prendre une grande respiration, penser à des choses qui vous réconfortent, écouter une chanson et faire ce qui doit être fait, par parties et avec tranquillité, vous aidera certainement à ne pas avoir une journée aussi chargée. Appeler son patron et lui expliquer ce qui s'est passé, expliquer ce que l'on fait pour résoudre le problème, montrer son intérêt à donner satisfaction dans son travail, sont de bonnes techniques pour garder son calme et, en même temps, tenir tout le monde informé de ce qui se passe. N'oubliez pas que la hâte est l'ennemi de la perfection. Restez donc calme et résolvez vos problèmes en toute sérénité, pour que tout s'emboîte au mieux, et que votre entourage ait le sentiment que vous êtes capable de résoudre les problèmes de manière sensée et mature.
Comment lutter contre le stress dans la circulation ?
Le stress est un état provoquant des dysfonctionnements physiques, psychologiques ou sociaux qui sont dus aux trop grandes exigences que l'on attend de nous. Lorsque le stress est ponctuel, il peut être positif : il développe alors une hormone appelée l'adrénaline. Par exemple, devoir faire une intervention dans une réunion peut provoquer ce qu’on appelle du bon stress en donnant à l’orateur de l’assurance et en éveillant tous ses sens pour lui permettre de développer son sujet. Lorsque le stress atteint un niveau chronique, il devient négatif et peut avoir une incidence sur la santé. Une autre hormone est alors développée, le cortisol. C’est le mauvais stress. Le stress n’est donc pas une maladie. Rester dans un état de stress prolongé peut avoir des effets néfastes. Dans le cadre du travail, il a pour effet de réduire l'efficacité du salarié et peut causer des problèmes de santé : anxiété, dépression, peur, maladies cardio-vasculaires, prise de poids, ainsi qu’entraîner l’absentéisme. Au volant, le stress peut être particulièrement nuisible. En effet, il est, associé à la fatigue, l’une des principales causes d’accidents routiers professionnels. A noter que les accidents de la route sont et demeurent la première cause d’accidents mortels du travail.
Les principales causes du stress
Les causes du stress au volant sont tout d’abord les trajets domicile-travail. L’épreuve de la conduite est alors plus difficile pour les salariés, qui font également une course contre la montre pour arriver à l’heure aux rendez-vous professionnels et autres réunions matinales, ou pour rentrer après une longue journée de travail. Autres facteurs de stress dans tous les trajets du quotidien : les mauvaises conditions de circulation, embouteillages, ne pas trouver son chemin, composer avec le comportement des autres usagers ou avec ses passagers : enfants, proches, chercher une place de stationnement, les intempéries, la conduite de nuit.
Les conseils pour restez zen
Il faut savoir se déstresser avant de prendre le volant et se mettre dans les meilleures conditions physiques et intellectuelles. Quelques conseils pour limiter les risques :
- n'hésitez pas à vous coucher tôt et dormir au minimum 7 h par nuit,
- prenez le temps de bien déjeuner le matin,
- apprenez à vous détendre avec des pauses flashs de quelques minutes ou des exercices physiques relaxants,
- évitez de prendre les appels téléphoniques lors de vos trajets. Ces derniers doivent être synonymes de concentration ou de détente. C'est seulement arrivé à l'entreprise que votre journée professionnelle doit commencer,
- organisez vos trajets et privilégiez les départs la veille, plutôt que le matin lorsque vous avez de longs trajets à faire,
- pour vos repas, privilégiez une vraie pause avec un menu équilibré avant de reprendre la route,
- managez vos déplacements : limiter le nombre de rendez-vous, répartir les missions aux personnes qualifiées, anticiper les conditions météorologiques, les difficultés de circulation,
- utilisez à bon escient les systèmes d’aide et d’assistance à la conduite. Ils permettent d’alléger la charge mentale générée par la conduite.
N'oubliez pas qu'il existe également d'autres moyens pour vous déplacer tels que le covoiturage.
Que faire si l'on se sent stressé ?
Si vous ressentez un état de fatigue et de stress chronique, consultez votre médecin au plus vite. Vous pouvez également en parler à la médecine du travail lors de votre visite médicale obligatoire ou en prenant rendez-vous.
Comment repérer les premiers signes du stress ?
- Être à l’écoute de son corps
Un stress chronique finit par retentir sur l’organisme, parfois sous forme de douleurs, maux de ventre, céphalées de tension, douleurs articulaires et musculaires, parfois en aggravant une affection existante comme un asthme, un eczéma, un psoriasis ou une hypertension artérielle.
- Être à l’écoute de son psychisme
L’excès de stress finit aussi par provoquer des troubles de l’humeur, des troubles du sommeil, des difficultés de concentration, des troubles du comportement alimentaire, une anxiété, voire un syndrome dépressif. C’est donc surtout une certaine instabilité émotionnelle qui doit donner l’alarme.
- Être à l’écoute de son cerveau
L’excès de cortisol pourrait bloquer la libre circulation des informations dans le cerveau, d'où des difficultés pour se concentrer et prendre des décisions ou des initiatives. Erreurs et oublis s’en suivent, qui ne font qu’augmenter le niveau de stress : c’est un cercle vicieux.
Comment diminuer son niveau de stress ?
- Face au stress, le soutien affectif est essentiel
L’important est de ne pas s’isoler. Il faut trouver du soutien et entretenir des relations positives avec d’autres : proches, collègues, professionnels de la santé, services sociaux. Osez demander de l’aide.
- Être acteur de sa vie
Une situation stressante comme un changement de vie, mais voulue ou provoquée, est plus facile à gérer qu’une situation imposée par un tiers. Il est essentiel de distinguer ce sur quoi on a du contrôle de ce que l’on ne contrôle pas. Dans le premier cas, l’enjeu est de trouver les bons plans d’action, dans le second de bien gérer ses émotions.
- Avoir ses soupapes anti-stress
Puisque l’organisme supporte mal d’être stressé de façon chronique, il faut disposer de nombreux moyens pour diminuer son niveau de stress. Il en existe plusieurs et c’est à chacun de trouver ce qui lui convient le mieux : sport, yoga, relaxation, sorties entre amis, ateliers du rire, pratique d’un art, voyages réguliers. Se faire souvent plaisir, cela aide à mieux relativiser les soucis.